Les batteries
Les batteries sont des emplacements aménagés pour recevoir un groupe de canons tirant dans une direction commune.
Histoire des fortifications de Langres
Les batteries sont des emplacements aménagés pour recevoir un groupe de canons tirant dans une direction commune.
Les ouvrages d'infanterie, au plan en forme de haricot, sont creusés sous plusieurs mètres de roc. Seules leurs deux entrèes, protégèes par un bétonnage non armé, dépassent du sol.
Ces ouvrages sont en outre entourés par un fossé taillé dans le rocher. Ils ne possèdent pas de flanquement, leur défense rapprochée s'effectuant à l'aide de grenades à mains. On y accède au moyen d'un pont-mobile.
A l'intérieur, l'ouvrage comporte des casemates permettant le logement d'une demi-compagnie, soit cent hommes, ainsi qu'une citerne. Deux escaliers permettent d'accéder à la galerie continue desservant les casemates enterrées. Ces pièces captent la lumière du jour au moyen de fenêtres précédées de fossés-diamant.
Ce petit casernement est entouré d'une serie d'emplacements de tir aménagés entre des traverses.
Les magasins-cavernes sont des magasins à poudre souterrains.
D'une surface variant de 30 à 100 m², ils sont construits sous plusieurs mètres de rocher afin de pouvoir résister aux obus-torpilles.
Leur accès est protégé par une cour ; celle-ci est délimitée par des murs en maçonnerie et contrôlée par un corps de garde.
La façade extérieur du magasin est traitée en maçonnerie de moellons.
Ces ouvrages comportent également deux galeries d'entrée creusées dans le roc ; celles-ci desservent des magasins de chargement et, au fond, le magasin à poudre proprement dit, précédé d'un vestibule.
Au déclenchement du conflit franco-prussien, la position des forts de Peigney et de la Bonnelle est complétée par l'établissement de fortifications de campagne pourvues de banquettes de tir en terre et entourées par des fossés taillés dans le rocher. Certains de ces ouvrages comprennent un petit casernement en bois ou en maçonnerie capable d‘abriter 120 hommes. Pour couvrir le front occidental de la place de Langres, les ouvrages de Brévoines et de Buzon sont respectivement implantés à 1 500 m et 2 500 m du corps de place, les batteries de Buzon croisant leurs feux avec les canons du fort de la Bonnelle.
Aménagé à 2 700 m de Langres, l’ouvrage de la Marnotte défendait la haute vallée de la Marne et contrôlait les plateaux situés au sud-est de la place forte. Enfin, les batteries des Fourches, de la Gare et des Franchises, implantées à 1 km des remparts de la ville, surveillaient les abords situés au nord et à l'ouest de Langres.
Si ces trois ouvrages ont aujourd'hui disparu, ceux de Buzon, de Brévoines et de la Marnotte, dont le plan est toujours lisible dans le sol, sont a compter au nombre des rares vestiges de fortifications de campagne conservés en France.
Grace à la résistance de Belfort, les ouvrages du camp retranché de Langres n’ont pas eu à soutenir de siège durant la guerre de 1870.
Les puits stratégiques sont composés de deux parties en béton : une importante citerne, recueillant l'eau au moyen de tuyauteries et, en avant, le puits proprement dit, doté d'une pompe à engrenages (voir ci contre).
Tous les ouvrages fortifiés du camp retranché de Langres sont reliés par des chemins stratégiques numérotés et bornés, d'une longueur totale d'environ 60 km, qui subsistent en grande partie aujourd'hui.
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En outre, la place de Langres est raccordée à la ligne de télégraphie optique Dijon-Châlons-Belfort en 1882-1883.