Le choeur et les chapelles de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité ont été construits à la fin du 12e ou au début du 13e siècle. La nef et les collatéraux datent de la fin du 15e siècle ou du début du siècle suivant. Certains murs (collatéral nord par exemple) semblent avoir été élevés avec des pierres de remploi (provenant sans doute des parties détruites). On peut constater, en regardant de l'extérieur le chevet et le collatéral nord, que les murs ont été surélevés, ce qui a diminué la pente du toit (la hauteur du faîte ayant peu changé) ; les petits moellons utilisés à cette occasion tranchent avec ceux du mur d'origine et tracent une ligne nette. Au-dessus de la porte nord et dans l'angle de la sacristie, on peut lire les dates de 1684 et 1687 : il est fort probable qu'elles se rapportent au rehaussement de la toiture. La sacristie, en pierre de taille, sur laquelle la surélévation est bien visible, est donc antérieure à celle-ci.
Les baies ont été assez remaniées. En raison de l'installation des retables, au début du 18e siècle, contre le mur du chevet et dans les chapelles, les fenêtres correspondantes ont été bouchées : on remarque encore très bien leur dessin depuis l'extérieur (sauf au nord, à cause de la sacristie). Pour apporter de la lumière dans le sanctuaire, une haute baie en plein cintre a été percée à la même époque dans le mur sud. Les fenêtres des collatéraux ont été agrandies (sans doute au 18e siècle) pour apporter plus de lumière dans l'édifice, la nef étant dépourvue de fenêtres.
Le clocher reconstruit au-dessus de la première travée de la nef est doté d'éléments 13e siècle en remploi, tels les modillons et les baies (chapiteaux à choux ou apparentés) ; peut-être s'agit-il de la copie exacte du clocher d'origine. A une date inconnue, la partie inférieure des ouvertures de la chambre des cloches a été comblée en pierre de taille. La baie ouest a perdu son tympan et sa colonne centrale ; sort qu'avait peut-être subi aussi la baie sud, restaurée en 1662. Selon les archives, la tour est reconstruite en 1828 car l'ancienne était vétuste et se lézardait (elle avait été incendiée et la charpente était à refaire).
Les contreforts des collatéraux ont été repris au 19e siècle en tenant compte de leur forme d'origine et de la surélévation de la toiture. Les chambranles des portes nord et sud et les demi-lunes qui les surmontent datent de la même époque. L'église est inscrite en 1925, puis classée Monument historique en 1943.
Edifice à plan allongé, il se compose d'une nef de quatre travées, bordée de collatéraux qui se terminent par des chapelles. Le choeur compte deux travées et se termine par un chevet plat. Il est couvert de voûtes d'ogives, séparées des colonnes par des chapiteaux à feuillages. Le gros-oeuvre mêle la pierre de taille (bas des murs, clocher) et le moellon partout ailleurs. Les baies (aujourd'hui murées) du chevet formaient un triplet surmonté d'une rose. La nef et les collatéraux sont couverts de voûtes d'ogives qui viennent mourir dans les piles sans chapiteau intermédiaire. Il n'y a pas de fenêtres hautes dans la nef. L'édifice possède une toiture unique. Le clocher, au-dessus du portail occidental, présente un niveau correspondant à la chambre des cloches et un toit en pavillon couvert de tuiles plates.
EGLISE NOTRE-DAME-DE-LA-NATIVITE DE VOISEY
Site et monument historique
VOISEY