Le chemin qui se présente devant vous s'appelle la brèche. Cette dénomination remonte au temps ou Nogent était une forteresse. L'ennemi lors d'un siège de la cité, aurait pratiqué une ouverture dans les murailles, qui à l'époque, confortaient le site défensif offert par ce bord de plateau. Le sentier emprunté par l'ennemi pour prendre la ville pris ce nom de « brèche » qui demeure encore de nos jours.
Ce chemin est la liaison la plus directe entre la partie basse et la partie haute de la Ville. Très utilisé, son accessibilité fut renforcée par un « hérisson », c'est à dire un empierrement où les blocs sont placées debout les unes contre les autres. Le chemin était emprunté par les ouvriers qui allaient travailler en ville dans les usines ou chez les artisans.
Roger Petitpierre raconte dans son livre « Harmonie haut-marnaise » :
« Sur les pavés usés, je gravis pas à pas le sentier de la brèche... Ce vieux chemin pentu tracé par l'usage, parfois séculaire, rapproche toujours le bas et le haut de Nogent.... Les passants me saluent avec des mots aimables : dans l'effort partagé, dans le choix de mon itinéraire pour rejoindre la ville, je suis un Nogentais, un amis, un frère... »
Ce passage était également le lieu d'affrontement parfois rude, entre les bandes d'enfants de Nogent le haut : « les Fouairoux » et celles de Nogent le Bas : « les Balibeux ». Ils se rejouaient « la guerre des Boutons », film de Yves ROBERT, tiré du livre de Louis PERGAUD, qui illustre bien ces querelles de gamins de la campagne.
LA BRECHE
Architecture & paysages
NOGENT