Langres, ville berceau du philosophe Denis Diderot
Le Langrois le plus illustre est très certainement Denis Diderot, né en 1713 au n°9 de la place qui porte désormais son nom.
Fils d’un maître coutelier renommé, il fit ses études au collège des Jésuites. Diderot grandit dans une famille de sept enfants, parmi lesquels Didier, futur chanoine ; Angélique, religieuse aux Ursulines et Denise, dite «sœurette», qui l’aidera à garder le lien avec le père et surtout avec le frère.
Son père aurait souhaité qu’il rentre dans les ordres mais Denis ne suivra pas cette voie contrairement à son frère. À l’âge de 15 ans, il refuse la succession de son père et le siège canonial de son oncle, et part poursuivre ses études à Paris au lycée Louis-le-Grand.
Lorsqu’il se détourne des ordres, son père lui coupe les vivres. Il est écrivain public et pratique différents métiers durant une quinzaine d’années. Pour vivre, il effectue des traductions de l’anglais vers le français. Auteur éclectique et prolixe, il va s'aventurer dans tous les genres : philosophie, roman, théâtre, critique d'art. Fustigeant l'intolérance et rejetant l'autorité de la morale traditionnelle, il luttera - avec d'autres - pour le triomphe de la Raison et l'universalité du bonheur humain.
Son oeuvre magistrale et étonnamment moderne demeure l’Encyclopédie, véritable monument et victoire du savoir humain dont il sera maître d’oeuvre acharné durant plus de deux décennies (entre 1746 et 1766).
Diderot et sa ville
«Pour moi, je suis de mon pays» disait-il.
Le Pays de Langres s’honore d’avoir vu naître cet homme qui prit place, avec Voltaire et Rousseau, parmi les figures emblématiques du Siècle des Lumières. Diderot ne reviendra dans sa ville natale qu’à 5 reprises. Trop petite pour lui, son ambition et son destin sont ailleurs. Auteur éclectique et prolixe, il va s’aventurer dans tous les genres : philosophie, roman, théâtre, critique d’art. Fustigeant l’intolérance, rejetant l’autorité de la morale traditionnelle, condamnant la torture, il luttera - avec d’autres - pour le triomphe de la raison et l’universalité du bonheur humain.
Coeur ardent et esprit novateur, ses remarques sur Langres et les Langrois sont vives et contradictoires. Si, depuis la promenade de Blanchefontaine, ses yeux «errent sur le plus beau paysage du monde», il dit de ses compatriotes qu’ils « ont de l’esprit, de l’éducation, de la gaieté, de la vivacité et le parler traînant, ils ont des livres, ils lisent et ne produisent rien »…
La place Diderot
L'ancienne place Chambeau s'est longtemps adossée à la muraille du Bas-Empire. Avant le percement de l'actuelle rue Leclerc en 1612, l'ancien cardo gallo-romain – axe nord-sud ; actuelle rue Diderot – s'interrompait à cet endroit.
En 1884, le centenaire de sa mort fut l'occasion de rebaptiser la place à son nom et de lui ériger une statue. Due à Frédéric Auguste Bartholdi, elle repose sur un socle énumérant les principaux collaborateurs du projet encyclopédique.
DIDEROT en quelques dates :
5 octobre 1713 : Naissance dans la maison de la place Chambeau, n° 9 de l’actuelle place Diderot.
1723 – 1728 : Études au collège des Jésuites. Denis est un brillant élève.
1728 : Diderot quitte Langres pour Paris où il poursuit ses études et s’y installe définitivement.
Diderot reste très attaché à sa famille et à son pays natal, qui exerce sur lui une mystérieuse attraction. Il y revient plusieurs fois, notamment en 1759, après la mort de son père. En 1770, il séjourne à Bourbonne-les-Bains.
1781 : Il offre à la Ville de Langres son buste en bronze, modelé par Houdon.
31 juillet 1784 : Mort de Diderot.
DIDEROT, en quelques titres
- L’Encyclopédie
- Les Lettres à Sophie Volland
- Les Pensées Philosophiques
- La Lettre sur les Aveugles
- Pensées sur l’interprétation de la nature
- La Religieuse
- Essais sur la peinture et Salons
- Le Neveu de Rameau
- Le Paradoxe sur le Comédien
- Jacques le Fataliste
STATUE ET PLACE DIDEROT
Site et monument historique
LANGRES