Cette chapelle est dédiée à sainte Anne, la mère de la Vierge Marie.
Elle est construite en 1504 par Guillemette Perraut et son fils, Gérard d'Allichamps, chanoine de la collégiale Saint-Laurent (église du château d’En-Haut, qui surplombait Joinville jusqu’à la fin du XVIIIe siècle). On retrouve d'ailleurs la date au-dessus du portail occidental, accompagnée d'un blason.
La chapelle Sainte-Anne est le premier édifice somptuaire construit à Joinville en dehors de la volonté seigneuriale.
En effet, elle est en partie financée par une famille de l’aristocratie locale, qui décide de son érection à la mort de Gérard d'Allichamps (le père du précédent), lieutenant du bailli royal de Chaumont et à la tête du grenier à sel de Joinville.
Ainsi, la chapelle symbolise la puissance des grandes familles joinvilloises, nobles ou bourgeoises, de l’époque.
De style gothique flamboyant, la chapelle se compose d'une nef à deux travées voûtées sur croisées d'ogives et d'une abside à trois pans. Les contreforts sont des éléments essentiels de la construction : l'un d'eux est orné d'une petite niche trilobée, qui accueillait autrefois une statuette de Notre-Dame des Ermites.
Surplombée d'une flèche polygonale sur la seconde travée, cette chapelle présente un portail en anse de panier.
Elle est éclairée par sept baies, ornées de magnifiques vitraux datés du XVIe siècle, soit des débuts de l'école troyenne.
En effet, dès cette époque, se développe à Troyes une prestigieuse école de maître verrier.
Certains des vitraux de la chapelle ont été offerts par Henri de Lorraine, évêque de Metz, ils retracent principalement la vie de sainte Anne et de la Vierge Marie.
La chapelle a également conservé une clôture de bois séparant le chœur de la nef et abrite un Christ aux liens, daté de la première moitié du XVIe siècle.
À proximité de la chapelle, se trouve le tombeau des Princes de Joinville.
CHAPELLE SAINTE ANNE
Site et monument historique
JOINVILLE