Initialement, la gendarmerie avait comme tâche de suivre les armées en campagne, afin de réprimer les méfaits commis par soldats, déserteurs et autres mercenaires. Dès 1536, sous François 1er, la gendarmerie va progressivement se sédentariser. La maréchaussée d’alors peut poursuivre d’autres criminels que les gens de guerre. Ainsi, dès l’origine, la maréchaussée se présente comme une troupe de cavaliers. Son principal mode d’action est la chevauchée. Le prévôt ou son lieutenant parcourent alors le territoire de la compagnie pour surveiller la population et prévenir crimes et délits.
Généralement, la gendarmerie se trouvait près de la place centrale, comme ici à Montsaugeon. On y trouvait, outre une écurie, un magasin à fourrages assez vaste pour accueillir le ravitaillement d’une année, une cour pour entreposer le fumier et panser les chevaux, un puits (on en comptait onze dans le village) et... une prison ! Les brigades rurales occupaient souvent des bâtiments pouvant accueillir hommes, chevaux et matériel. Elles ne comptaient généralement pas plus de cinq hommes. Ouvrez l’oeil ! Un passage enherbé à droite de ce bâtiment vous permet d’accéder à l’arrière de l’ancienne gendarmerie. Scrutez le mur à front de rue : vous y verrez les traces de deux anciennes portes cintrées. Ce sont les portes des anciennes écuries.
LA GENDARMERIE A CHEVAL DE MONTSAUGEON
Architecture & paysages
MONTSAUGEON