La tour Saint-Didier reste l'ouvrage fortifié médiéval le mieux conservé à Langres. Ses trois salles superposées, ses embrasures de tir et sa toiture restaurée à l'identique donnent une assez bonne image de ce que pouvaient être les autres tours médiévales désormais transformées ou détruites. Elle était essentiellement destinée à défendre les abords immédiats de la porte Boulière avec laquelle elle faisait corps. Sous l'Ancien Régime, le dernier étage servait de tribunal aux quatre capitaines à masse ayant à juger des délits commis sur le chemin de ronde.
Tournée vers la vallée de la Bonnelle, une niche abrite la statue de saint Didier, évêque de Langres au milieu du IVe siècle et martyrisé, selon la légende, par les Vandales.
Pour la petite histoire :
La légende de saint Didier raconte que cet évêque eut la tête tranchée par Chrocus, roi des Vandales, en raison de la résistance de la cité. Saint Didier aurait pris sa tête entre ses mains, serait rentré en ville pour mourir là où une église lui fut dédiée.
Son bourreau devenu fou, se serait fracassé la tête contre une porte de la cité qui, depuis, est restée murée (la porte gallo-romaine ?).
Cette légende pathétique est une compilation d'événements historiques ou de récits imaginaires étrangers à Langres ; ils ont donc été réunis et mis en forme afin de « prouver » l'ancienneté du diocèse et d'en affirmer le prestige.
C'est la cloche du prieuré Saint-Didier qui sonnait le couvre-feu -20 heures en hiver, 21 heures en été- « affin de faire retirer par forme de pollice ausdictes heures chacun dans sa maison ».
TOUR SAINT-DIDIER
Site et monument historique
LANGRES