Cette dénomination insolite est due à la forme polygonale de ce bastion, le premier à avoir été construit à Langres. Conçu en pleine guerre de Religion à la place d'une tour médiévale, cet ouvrage est novateur ; les tours d'artillerie – telle la tour Saint-Ferjeux – sont dorénavant trop coûteuses en regard de leur efficacité. Vers 1530, des ingénieurs italiens inventent des ouvrages pentagonaux qui, remplis de terre, sont plus économiques et mieux à même d'amortir le choc des boulets. En l'absence de salles voûtées devenues trop fragiles face à l'artillerie, les canons sont désormais concentrés à l'air libre, au sommet des ouvrages terrassés.
En 1850, le Génie militaire restaura l'échauguette permettant de surveiller la base de l'ouvrage.
Pour la petite histoire :
En 1698, alors que les frontières ont reculé et que les dangers extérieurs ont pratiquement disparu, la Ville accorde à Jean Noblot l'autorisation d'utiliser l'échauguette pour entreposer ses outils de cordier (fabriquant de corde). Il lui est permis on outre de filer ses cordes depuis la tour piquante jusqu'à l'actuel emplacement de la crémaillère.
TOUR PIQUANTE
Site et monument historique
LANGRES